Bison et Zouzette

Bison et Zouzette

L'île de Lifou

Qu’on se rassure, nous n’avons pas été emportés par un cyclone, ni terminé dans les entrailles d’un requin bouledogue… Nous étions simplement occupés à prendre du bon temps ces dernières semaines, à tel point que nous n’avons pas trouvé celui de trier nos photos et de s’installer derrière l’ordinateur pour écrire un article.

 

Depuis nos dernières nouvelles, les amis sont rentrés et Pascale, l’une des sœurs de Pierre, a partagé notre compagnie pendant trois semaines.

 

Nous sommes partis à la découverte de l’île de Lifou durant quelques jours. Voici un petit compte-rendu en images de notre dernière épopée.

 

Les frangins au cœur de la jungle de Lifou… entre grottes, mer et cocoteraies !

Lifou est une des trois îles Loyauté qui font face à la côte Est de la Grande Terre. Elle a notamment été mise à l’honneur dans un Ushuaïa de Nicolas Hulot, notre actuel ministre de l’écologie… et c’est comme ça qu’on raccroche en même temps à l’actualité ! Bien plus grande que l’île des Pins (Lifou a la surface de la Martinique pour moins de 10 000 habitants), elle offre au même titre : des plages magiques au sable blanc, à l’eau turquoise et à la végétation paradisiaque. Une réminiscence du jardin d’Eden…

 

La plage de Kiki se gagne après une marche en forêt. Petite crique bordée de falaises calcaires, c’était un vrai coup de cœur !

L’île est parcourue de grottes calcaires souterraines qui communiquent entre elles et fournissent un gigantesque réservoir d’eau douce, en même temps qu’un spectacle absolument splendide. Nous en avons visité une qui nous a laissé un souvenir impérissable. Mais je ne peux pas ici publier de photos, car il s’agit d’un endroit préservé et la coutume kanak nous soumet à la volonté des propriétaires des lieux de ne diffuser aucune image sur Internet.

 

Voici néanmoins une courte description. A l’extérieur, la roche gris-blanc se dévoile derrière la cascade d’arbres et de lianes qui forment la forêt. Au niveau du sol, elle ouvre un gouffre en découpant des stalactites dans le calcaire. Nous nous apprêtons à entrer les mâchoires de la terre. La luxuriance de la végétation qui plonge sur les parois partout où le soleil dépose ses rayons donne au paysage un visage vivant et rassurant. Au fond, la grotte est inondée d’eau douce. Les rayons du soleil en percent les bleus, formant des tâches turquoise intenses dans le manteau de fluide bleu profond. Il faut ensuite s’immerger et nager entre les stalactites pour accéder au cœur de la grotte. Justine nous guide à travers ses huit salles chacune portant un nom de code évoquant un phénomène de concrétion rocheuse emblématique : Blanche-Neige, Dark Vador, la caverne d’Ali Baba… Les cristaux scintillent de quartz et les stalactites millénaires qui grandissent d’un centimètre par siècle invitent au respect du spectacle que nous contemplons.

 

On aura l’occasion de vous montrer les photos à notre retour !

 

Une facette plus sauvage de l’île : les falaises de Xodre

(se prononce « Rodjé »)

Le tourisme est une des uniques sources de revenus de l’île. Pour autant, très peu d’aménagements sont faits en la matière. Pas de grande chaîne d’hôtel, de club, de grand restaurant, d’aménagement nautique moderne. Cette île appartient à ses habitants, les Kanaks, et non aux Hilton et autres lobbies du tourisme. En dehors des plages « phares », quelques sites remarquables sont indiqués sur une carte. Mais on trouve très peu de panneaux sur les routes et les demi-tours sont monnaie courante. Pour découvrir certaines beautés cachées, il faut s’arrêter, prendre le temps de discuter et demander la permission. Toutes les terres appartiennent à des tribus, on y accède rarement sans guide. L’énorme avantage est que l’authenticité de l’île est parfaitement préservée. Où dans le monde peut-on encore se retrouver seuls sur ce type de plages ?

 

Les habitants de Lifou se contentent de peu. Ils vivent dans des habitations traditionnelles (cases) ou plus modernes (maison avec toit en tôle). Leur confort est sommaire, la vie a lieu en extérieur. Ils consomment surtout de ce qu’ils cultivent, chassent et pêchent. On ne peut pas compter sur les épiceries qui ont de nombreux rayons vides. Sur les étals des marchés, on trouve uniquement les produits de saison : pamplemousses et ignames en ce moment. Et puis il y a tous les produits du lagon : les coquillages, les poissons. Entre autres spécialités culinaires, on mange le crabe de cocotier ou la roussette (grande chauve-souris présente sur l’île).

 

Nous avons beaucoup apprécié notre séjour là-bas en compagnie de Pascale ! Nous y retournerons plus longtemps au mois de juillet, pour une fois encore prendre le temps de goûter à ses joyaux et marquer agréablement la fin de notre voyage.

 

 

Notre retour à Koumac depuis quelques jours a le goût du départ qui approche. Hier, nous avons lavé la voiture pour faire des photos dans la perspective de la vendre ; mamie a décidé de garder Yumi à partir de maintenant, il est devenu grand et plus sage ; nous devons rendre les clés de l’appartement dans un mois… autant d’éléments qui nous obligent à penser aux préparatifs avant décollage !

 



05/06/2017
17 Poster un commentaire
Ces blogs de Voyages & tourisme pourraient vous intéresser